Léogâne : la page du Coronavirus tournée
Alors que les mesures sanitaires annoncées par l’état sont en application jusqu’au 19 juillet prochain, la population de Léogâne semble tourner le dos aux interdictions de grand rassemblement. On profite de l’annonce de la réouverture des classes et temples pour relancer plein d’activités sur la ville, à un moment où des cas sont importés de l’étranger à cause de la réouverture des aéroports.
Si au cours des mois derniers, les clubs réunissaient les gens dans la discrétion, à présent les affiches sont publiquement annoncées. Au cours du week-end écoulé, des spectacles ont eu lieu à travers différents clubs. Des championnats de vacances dans les rues, suivis de ” Carwash porty ” attirant des foules immenses, ont repris à Léogâne.
Par ailleurs, le plus important championnat d’été organisé depuis deux années par l’Association des Journalistes sportifs de Léogâne (AJSL), remplissant généralement à craquer le parc Gérard Christophe, sera lancé bientôt. L’annonce a été faite dimanche dernier à travers les réseaux sociaux et confirmée par le démarrage des inscriptions ce lundi.
” Nous nous sommes dits que si l’école et l’église seront de retour, tout comme le championnat national en septembre prochain, notre championnat d’été peut se tenir. À 90%, il se tiendra “, s’est il justifié, sans répondre à la question de savoir si la réouverture de l’école et l’église autorise automatiquement les grands rassemblements.
Les championnats d’été attirent souvent des gens de la diaspora. Notamment de la Floride, en plein pic de la pandémie, où il y a une très importante communauté Léoganaise.
Par ailleurs, malgré les mesures sanitaires, de grands rassemblements n’avaient jamais cessé à Léogâne. On peut citer certaines assemblées chrétiennes, des vodouisants organisant des cérémonies avec l’autorisation de la police et la mairie, a t-on observé. Le bureau de l’ONI logé dans les locaux de la Mairie n’a pas chômé et continue à drainer de grandes lignes tous les matins pour delivrer la carte d’identité. Tout comme les banques commerciales.
Les lieux de paris sur les combats de bœuf ou de coq avaient d’énormes affluences au cours des derniers mois. Les boîtes de nuit fonctionnaient au ralenti au centre-ville. Mais les fêtards, avides de plaisir, se convergaient dans des clubs au bord de la mer ou dans les périphéries de la ville.
Diery Marcelin
dierymarcelin@yahoo.fr